le dernier fabricant de jantes alu en France placé en liquidation judiciaire

Indre : le dernier fabricant de jantes alu en France placé en liquidation judiciaire 

Par AFP 

(AFP) - Le dernier fabricant de jantes en aluminium de France, Impériales Wheels, basé dans l'Indre, a été placé en liquidation judiciaire jeudi, près de quatre mois après son placement en redressement judiciaire, a-t-on appris de sources syndicales. 

Les 176 salariés de l'entreprise implantée à Poinçonnet, près de Châteauroux, avaient "demandé au tribunal de commerce de bénéficier de quelques jours avant le prononcé de la liquidation pour leur permettre un temps de discussion avec l'État", demande qui leur a été refusée, a affirmé l'intersyndicale dans un communiqué.

Le principal objectif des représentants syndicaux, réunis jeudi devant le tribunal de commerce de Villefranche-sur-Saône (Rhône) chargé du dossier, était de faire en sorte que les "10 millions d'euros destinés au financement, accordés par le tribunal de commerce de Paris lors de la reprise", servent à "monter le futur plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)", a indiqué à l'AFP Christian Grelaud, membre CFE-CGC du CSE et représentant des salariés pour la procédure.

Une revendication qui n'a pas pu aboutir jeudi puisque "la liquidation judiciaire a été prononcée sur le champ, sans même une suspension d'audience" a-t-il déploré, se déclarant "offusqué" par la rapidité de la décision de justice.

Le placement de l'entreprise en liquidation judiciaire "est un drame économique et une catastrophe sociale pour tout un territoire", a de son côté affirmé la région Centre-Val de Loire dans un communiqué.

La Région demande "que tout soit fait pour qu'un plan de sauvegarde de l'emploi décent soit mis en oeuvre en direction de tous les salariés, notamment avec la mobilisation par l'État des moyens financiers équivalents à ce qu'il n'avait pas encore mobilisé pour le projet industriel Imperiales Wheels".

Un plan de sauvetage d'Impériales Wheels, en difficulté financière depuis plusieurs années, d'un montant de 60 millions d'euros avait été négocié en 2022 entre l'État, la société du propriétaire de l'entreprise Emile Di Serio et la Région.

Selon cette dernière, le projet a été "miné par deux ans de crise énergétique et d'inflation comme par le rythme avec lequel l'État a apporté son accompagnement financier".

Pour les représentants syndicaux, la prochaine échéance se tiendra le 26 juin, date à laquelle un comité social et économique (CSE) sera organisé par la liquidatrice judiciaire.

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