A quoi ressemble l'acheteur de voiture d'occasion électrique ? Il n'est pas très jeune, d'après le baromètre. Les moins de 30 ans continuent d’opter pour des voitures d'occasion thermiques, « vraisemblablement en raison de la différence de prix », est-il souligné. « Les jeunes de 18 à 30 ans représentent 26 % de transactions d’occasion de voitures thermiques, contre 8 % des transactions de voitures d’occasion électriques ». Ce sont plutôt les plus de 50 ans qui sont attirés par la voiture électrique d’occasion. Il en va de même pour les véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Contrairement aux idées reçues, cet acheteur n’est pas forcément citadin : 29 % des transactions d’occasion pour les voitures d'occasion électrique s’opèrent en zone rurale, contre 27 % pour les voitures d’occasion thermiques.
L'acheteur de voiture d'occasion électrique est aussi fidèle à la technologie. En effet, il semblerait qu'une fois que les automobilistes ont fait le choix de l'électrique, ils ne reviennent plus au thermique : « 25 % des particuliers ayant acheté une voiture particulière d'occasion électrique étaient déjà propriétaires d'une voiture particulière électrique avant revente », souligne le baromètre.
L'Avere-France et Mobilians mettent par ailleurs en évidence que les acheteurs de voitures électriques d'occasion se tournent en majorité vers les professionnels de l'automobile, gages de sécurité, pour leur acquisition. Les transactions entre concessionnaires et particuliers représentent en effet 61,2 % des transactions de voitures électriques d'occasion. Seules 16,4 % des ventes se font de particulier à particulier, contre 47,8 % si l'on regarde le marché total.
Vers un marché plus attractif ?
« Dans les prochains mois et prochaines années, il y aura de forts enjeux sur ce marché », commente Clément Molizon délégué général de l’Avere-France. « Il faudra faire en sorte d’accompagner le marché de l’occasion électrique pour qu’il puisse se rapprocher de celui du thermique », poursuit-il. « Il y a une équation entre d’un côté, les acheteurs de véhicules neufs qui doivent être rassurés sur la valeur de revente de leur voiture électrique, et de l’autre, des acheteurs de seconde main qui ont l’habitude d’avoir des gammes de prix beaucoup plus bas : il faut que la filière et les pouvoirs publics puissent discuter des bonnes options pour faire en sorte que ce marché de l’occasion soit dynamique et attractif », conclut Clément Molizon.
Dans les prochains mois, l’Avere-France et Mobilians vont justement se pencher sur les façons d’accompagner ce marché de l’occasion, afin de formuler des recommandations à l’attention des pouvoirs publics et de la filière.